Adaptations·Chroniques Livres

Le livre perdu des sortilèges de Deborah Harkness

Chez Le Livre de Poche, Mai 2012, 832 pages.
Ma note : ★★★★★
Coup de cœur

Quatrième de couverture :
Diana Bishop est la dernière d’une longue lignée de sorcières, mais elle a renoncé depuis longtemps à son héritage familial pour privilégier ses recherches universitaires, une vie simple et ordinaire. Jusqu’au jour où elle emprunte un manuscrit alchimique : L’Ashmole 782. Elle ignore alors qu’elle vient de réveiller un ancien et terrible secret, et que tous – démons, sorcières et vampires – le convoitent ardemment. Parmi eux, Matthew Clairmont, un vampire aussi redoutable qu’énigmatique. Un tueur, lui a-t-on dit. Diana se retrouve très vite au cœur de la tourmente, entre un manuscrit maudit et un amour impossible.

Mon avis :
C’est en découvrant la série adaptée du roman que j’ai décidé de me plonger dans cette lecture. En effet, pour ceux qui l’ignorent, une nouvelle série intitulée A Discovery of Witches a débuté sa diffusion il y a quelques semaines en Angleterre et nous plonge dans un monde assez semblable au notre, mais peuplé de vampire, sorcières et démons… Tout un programme ! J’ai eu un véritable coup de cœur pour la série, et vu que j’entends beaucoup de bien de cette trilogie depuis sa sortie, j’ai enfin passé le cap et emprunté le premier tome à la médiathèque !

Le Livre Perdu des Sortilèges, c’est surtout la rencontre avec un personnage principal fort : Diana Bishop, une sorcière qui s’ignore et qui refuse d’avoir recours à ses pouvoirs. Installée à Oxford pour ses recherches sur l’alchimie, elle va littéralement chamboulé tout le monde des créatures surnaturelles en empruntant un manuscrit recherché de tous et qu’elle semble être la seule à pouvoir faire apparaître. Sollicitée alors par les sorcières qui veulent à tout prix mettre la main sur ce manuscrit, elle va également faire la rencontre de Matthew Clairmont, un vampire, qui va la prendre sous sa protection…

Mais ce roman, et ce premier tome, c’est bien plus qu’une histoire entre une sorcière et un vampire ou une petite guerre entre créatures. Si le résumé de base semble assez simple, une romance paranormale avec la quête d’un manuscrit magique, l’histoire se complexifie énormément au fil du roman et je pense que je ne suis pas au bout de mes surprise avec les tomes suivants vu la fin du premier ! En plus de l’aspect fantastique, on retrouve de nombreuses notions d’alchimie, de génétique qui donnent de vraies bases solides à l’univers créé par Deborah Harkness autour de ses personnages, c’est une mythologie que l’on prend un réel plaisir à découvrir au fil des pages. C’est un roman à la croisée des genres, qui mêle fantastique, romance et qui tend presque vers le roman historique.

Je ne me suis pas ennuyée une seconde, entre la personnalité forte de Diana qui ne se fait pas marcher sur les pieds et qui refuse fréquemment que l’on prenne des décisions à sa place, la relation qui s’établit entre elle et Matthew et le danger que cela implique, l’entourage des deux qui nous présente des personnages secondaires incroyables, mais également la multitude de scènes d’actions (qui n’arrivent que dans la seconde partie du roman, donc soyez prévenus que la première partie peut vous sembler un peu lente), de révélations et de rebondissements… L’écriture de Deborah Harkness nous plonge dans cet univers, ce monde à part mais pourtant si proche du notre, ce qui permet réellement de s’attacher aux personnages. Avoir visité Oxford cet été m’a permis de me sentir encore plus proche des événements puisque je connaissais les lieux décrits !

Le vouvoiement entre Diana et Matthew m’a cependant un peu déstabilisée après un certain moment, je l’ai trouvé assez hors de propos et j’attendais vraiment qu’ils passent au tutoiement… j’attends donc de voir ce qu’il en sera dans les tomes suivants. J’espère également vraiment en découvrir plus sur les personnages secondaires et le passé de certains personnages comme Miriam par exemple. En conclusion, un énorme coup de cœur et je me retiens de me jeter sur le tome 2 parce que j’ai d’autres lectures qui m’attendent pour le moment.
J’ai eu beaucoup de mal à lâcher le livre, tout en ayant envie de le faire durer au maximum ! Je recommande vivement à la fois ce roman, mais également la série qui est totalement addictive et que j’attends impatiemment chaque semaine… Je vous laisse découvrir la bande-annonce :

Adaptations·Séries TV

The Paradise – BBC

Saisons : 2
Créée par : Bill Gallagher
Avec : Joanna Vanderham, Emun Elliott, Elaine Cassidy, Sarah Lancashire…
Ma note : ★★★★★
Coup de cœur ♥

Résumé :
Basée sur le roman Au bonheur des dames d’Émile Zola, The Paradise raconte l’histoire et les amours tortueuses des gens dont la destinée est influencée par l’arrivée du premier grand magasin du nord de l’Angleterre, à la fin du 19e siècle, le Paradis. Le propriétaire, John Moray, veuf et fils de marchands de tissus, a développé sa petite boutique jusqu’à dominer la grande rue au détriment des petits commerçants. De la petite ville de Peebles arrive Denise Lovett, dont l’oncle est justement un petit commerçant luttant pour sa survie. Embauchée au Paradise, Denise Lovett est de plus en plus considérée par John Moray comme l’étoile montante de son enseigne, au grand dam de Miss Audrey, la chef des rayons de mode féminine, et de Clara, une vendeuse. John Moray est financièrement dépendant de Lord Glendenning, dont la fille Katherine est déterminée à se marier avec le patron du grand magasin et voit donc en Denise Lovett une menace.

Mon avis :
Courte série qui me tentait depuis un petit moment, je me suis enfin laissée tenter. En effet, les séries historiques de la BBC sont toujours une réussite et une valeur sûre. C’est finalement en la voyant disponible sur la plateforme Netflix que je me suis enfin décidée à donner sa chance à The Paradise et je ne regrette absolument pas !

Basée sur le roman Au bonheur des dames d’Emile Zola que je n’ai malheureusement pas encore lu, The Paradise nous plonge au cœur d’un grand magasin et de son fonctionnement : la vie de son ambitieux propriétaire John Moray, veuf depuis plusieurs années et courtisé par Katherine Glendenning, mais également ses nombreux employés grâce à l’arrivée de Denise. Nouvelle venue, tout droit arrivée de la petite ville de Peebles, la jeune femme se fait employer au rayon pour femmes, dirigé par Miss Audrey, et va rapidement devoir se faire une place. Mais Denise n’est pas comme les autres : elle ne travaille pas seulement au magasin pour avoir un salaire, elle est passionnée par son métier et rêve de se faire une place dans ce monde.

À chaque épisode, la jeune femme va progressivement se faire une place et trouver de nouvelles idées pour améliorer la qualité du service offert et proposé aux clients. Chaque épisode aborde une thématique ou une idée mise en place dans le magasin ou dans un rayon et présente parfois de nouveaux personnages, permettant ainsi de faire avancer le scénario. Tout cela resterait quand même assez classique et ennuyant si ce n’était pas agrémenté de quelques histoires sentimentales comme les anglais savent si bien nous les raconter… Parce que bien sûr, Denise va rapidement tomber sous le charme de Mr Moray, qui ne restera pas non plus insensible à la jeune femme. Miss Audrey, de son côté, devra choisir entre la vie de femme mariée ou la vie de femme qui travaille. Clara, employée également au rayon pour femmes, devra faire face à son passé douloureux et Pauline à son tempérament assez fougueux et son désir de rencontrer l’homme parfait.

La série n’est pas sans nous rappeler d’autres séries et on pourrait la présenter comme un doux mélange de Downton Abbey (pour la présentation du quotidien des différentes classes sociales du magasin et de la vie des employés) et de Mr. Selfridge (pour le thème du grand magasin, évidemment). La comparaison s’arrête cependant là puisque The Paradise à droit à un vrai scénario, à des personnages terriblement attachants et qui évoluent tout au long de la série. La première saison s’axe sur la découverte du magasin et l’adaptation de Denise à ce nouveau monde, tandis que la seconde viendra mettre pas mal d’obstacles dans la relation entre Denise et John Moray.

La série compte seulement 16 épisodes, deux toutes petites saisons et je n’aurais pas été contre une troisième tant je me suis attachée aux personnages et surtout à Denise. Joanna Vanderham a su l’incarner avec beaucoup de talent. La fin convient cependant entièrement et nous laisse la porte ouverte pour imaginer nous-même la suite des aventures de Denise : une jolie histoire.
Une série que je vous recommande vivement si vous aimez les séries britanniques ou les séries en costumes !

Adaptations

Du livre au film – Loin de la foule déchaînée

Éditeur : Archipoche
Note : ★★★★★

Résumé : Gabriel Oak, jeune paysan du Wessex, est devenu propriétaire d’une bergerie. Il s’éprend de Barbara Everdene, venue s’installer au pays avec sa tante. Mais la belle repousse ses avances avec hauteur. Ayant perdu toutes ses bêtes par la faute d’un chien mal dressé, Gabriel, ruiné, est réduit à trouver du travail dans une ferme qu’il vient de sauver d’un incendie et dont la propriétaire n’est autre que… Barbara, qu’un héritage a rendue riche.
Entretemps, la jeune femme subit les assauts d’un prospère exploitant, William Boldwood, mais aussi de son rival, le fringant sergent Francis Troy, qu’elle finit par épouser, sans savoir qu’une domestique, Fanny, est enceinte de ses œuvres… Gabriel ne parvient pas à lui cacher la mort en couches de la mère et de l’enfant, tandis que Troy, repentant, tente de se noyer. Alors que chacun le croit mort, il resurgit à la veille de Noël et est abattu par Boldwood, qui retourne l’arme contre lui. Lorsque enfin Barbara comprend qu’elle n’a jamais eu qu’un ami, Gabriel lui annonce qu’il quitte l’Angleterre pour la Californie…

Mon avis :
J’ai une petite histoire d’amour avec la plume de Thomas Hardy, et cela a commencé avec Tess d’Urbervilles et l’adaptation de 2008 faite par la BBC avec Eddie Redmayne et Gemma Arterton.  Vous devez également commencer à connaître mon amour pour les drames historiques, alors je ne pouvais pas passer à côté de cette adaptation. L’écriture de Thomas Hardy est tellement poétique, et je ne comprends pas qu’il soit si peu connu en France, quand Jane Austen et les réécritures des romans de cette dernière cartonnent tellement.
Bethsheba est confrontée à trois prétendants, et certes, l’histoire est un peu classique, mais les personnages sont tellement bien construits qu’il devient passionnant de les suivre. Le livre est composé de deux parties, une première assez légère, et une seconde plus sombre et plus triste. Je pense que l’originalité de ce roman est de ne pas avoir choisi un triangle amoureux  mais un quatuor. Les trois hommes ont tous des qualités (Troy un peu moins, il faut l’avouer) et à la place de Bathsheba, le choix aurait pu également être difficile. La seconde chose, c’est que les situations des deux personnages principaux, Bathsheba et Gabriel, permutent. Personnellement, dès le début j’avais une préférence : Gabriel est honnête et protecteur, c’est un personnage attachant qui perd tout au début du roman et on aimerait qu’il lui arrive de bonnes choses.

Le film est, d’après-moi, une excellente adaptation. La plupart des dialogues maîtres du livre sont présents dans le film, et même si certaines scènes ont été supprimées, les plus importantes ont été suivies à la lettre. Il s’agit bien d’une adaptation, et non pas d’un scénario inspiré du roman. Les acteurs sont impressionnants, j’adore Carey Mulligan, Michael Sheen et Tom Sturridge, et cela faisait beaucoup de bien de voir ce dernier dans un rôle différent de ceux qu’il joue habituellement ! Je découvre petit à petit Matthias Schoenaerts, et j’ai été conquise par son rôle de berger. Une chose m’a également conquise dès le début du film : la musique, composée par Craig Armstrong. Même chose quand Carey Mulligan et Michael Sheen ont interprété « Let No Man Steal Your Thyme », j’en avais des frissons et elle m’est restée en tête toute la journée. J’ai été tellement conquise qu’après la séance, j’ai filé à la fnac pour m’acheter la bande originale.

En conclusion, cette adaptation est une bonne solution si vous ne voulez pas vous embêter à lire le livre (mais je vous recommande quand même de le faire, pour la plume sublime de Thomas Hardy !), c’est un vrai petit bijou qui plaira aux fans d’Orgueil et Préjugés.